coliena rentmeester
La photographe Coliena Rentmeester partage son temps entre les villes les plus branchées du monde, Los Angeles et New York où elle fait de la photo mode, portraits et voyage. Ses photos ont été publiées dans Vanity Fair, The New York Times Magazine, Elle et Harper’s Bazaar. La lentille incroyable de Coliena a su donner vie à notre campagne de la saison. Nous avons eu la chance de nous asseoir avec elle pour discuter entre autres de son parcours, de ce qui l’inspire et de la façon dont elle gère la critique en tant que personne créative.
Qu’est-ce qui t’a attiré dans le monde de la photographie et qu’est-ce qui t’a accroché?
Mon père, Co Rentmeester, était photographe pour le magazine « Life » et la pièce où je passais la plupart de mon temps étant enfant était celle où ses photos étaient affichées. J’ai naturellement été attirée par l’histoire de l’art à l’école, mais je n’ai pas suivi un seul cours d’art avant l’âge de 23 ans. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai travaillé en mode comme assistante d’un directeur commercial. À un certain point, il m’a demandé de prendre des photos pour un projet créatif et mon père m’a prêté sa Leica. J’ai tout de suite eu la piqure.
As-tu eu moment charnière durant ton parcours qui t’a confirmé que la photographie, c’était ta vocation?
Après avoir obtenu mon diplôme de l’UCLA, j’ai fait ma demande au Art Center College of Design, où mon père avait étudié la photo. Il pensait que je n’allais pas être accepté, mais j’ai été prise, avec une bourse! Il m’a conseillé de ne pas accepter, mais je me suis inscrite. Je savais que c’était la voie pour moi et que c’était ma passion.
« j’admire le travail de mon père en tant que journaliste-photo, j’aime voir la réalité et un contexte dans une photo. »
Comment as-tu développé ton style personnel tout en gérant les critiques (s’il y a lieu)?
J’adore la mode et raconter une histoire. Ayant fait une majeure en histoire ainsi qu’en histoire de l’art, et parce que j’admire le travail de mon père en tant que journaliste-photo, j’aime voir la réalité et un contexte dans une photo. Les photos fantastiques et trop retouchées ne m’attirent pas vraiment.
Quelle est la partie la plus exigeante, mais satisfaisante de ton travail?
J’adore collaborer avec une équipe et cultiver un environnement positif et créatif. On fait face à des défis tous les jours, que ce soit la mauvaise température ou une séance au nombre de photos trop ambitieux. Ça fait partie de l’emploi.
Qu’est-ce qui nourrit ta passion au quotidien? Où trouves-tu toujours de l’inspiration?
La lumière est une motivation constante.
sarah gore reeves
Éditrice mode et styliste, Sarah Gore Reeves a débuté sa carrière dans l’industrie de la mode comme mannequin pour Calvin Klein et Ralph Lauren, mais elle a vite compris que sa créativité et ses talents seraient mieux utilisés comme styliste. Elle travaille présentement à Los Angeles, New York et Mexico. Durant la séance photo de notre campagne du printemps, nous avons discuté avec la styliste renommée pour parler de sa vie, de son cheminement de carrière, de son nouveau projet et bien sûr, de ses styles Dynamite préférés pour le printemps.
Tu as commencé ta carrière en tant que mannequin, ce qui t’a donné envie de passer derrière la caméra pour explorer ta créativité, en particulier, le stylisme.
Par définition, le stylisme, c’est la façon dont quelque chose est fait, conçu ou créé. Être mannequin m’a offert une vision et une éducation sur la façon dont les vêtements sont confectionnés alors que le stylisme m’a montré comment performer. Si tu es visuelle, transforme et développe ta vision d’une nouvelle façon et sur une nouvelle plateforme. Avec fluidité.
Tu es une femme d’affaires accomplie : à quels obstacles as-tu fait face et comment les as-tu surmontés en temps de crise?
Si tu aimes ce que tu fais, tu connaîtras du succès. C’est comme un mariage réussi et ça peut prendre beaucoup de temps à explorer et à s’éduquer, tout en allant de l’avant. Je suis étonnée par le peu de gens qui connaissent vraiment les vieux films, d’autres langues ou l’histoire de la mode. Chaque individu devrait connaître son domaine ou son entreprise, comme toute autre compagnie. C’est comme ça qu’on arrive à créer du succès.
J’aime aussi rendre les conversations d’affaires faciles et claires. Comme tout le monde, j’ai vécu plusieurs épreuves. Mon premier mari est décédé du cancer et cette année-là fut sans contredit la plus difficile. La maladie, c’est épuisant. D’avoir une bonne famille m’a énormément aidé et c’est le travail qui m’a sauvé.
« Je suis étonnée par le peu de gens qui connaissent
vraiment les vieux films, d’autres langues ou l’histoire de la
mode. Chaque individu devrait connaître son domaine ou
son entreprise, comme toute autre compagnie. C’est
comme ça qu’on arrive à créer du succès. »
Tout a fermé à travers le monde durant la pandémie. Malgré tout, ta créativité était plus présente que jamais avec le lancement de MILENIO. Comment ce projet a-t-il vu le jour et pourquoi?
Au cours de la dernière année, j’étais en pourparler avec la plateforme principale au Mexique pour lancer un magazine. Cette plateforme rejoint plus de 24 millions de personnes et est très axée sur l’actualité. Je voulais sortir un magazine de style avec une conscience sociale comme « T », « Le monde » ou « WSJ » au Mexique. Personne ne l’avait fait auparavant.
Après avoir travaillé pour Vogue pendant plusieurs années, j’ai voulu penser différemment et attaquer un nouveau défi. Durant la pandémie, j’ai rapidement parlé de sujets qui selon moi intéressaient beaucoup les gens. L’environnement, le recyclage, l’allaitement, le racisme, la fluidité sexuelle, l’art engagé, etc. Je suis la première au Mexique à avoir fait de la photo à distance en raison de la pandémie. J’ai adoré essayer une nouvelle forme de photographie.
J’ai toujours eu un haut niveau d’énergie et c’est crucial dans cette industrie. Je suis maintenant mariée à un homme merveilleux, un architecte et un penseur. Je ne me lasserai jamais de voyager et de découvrir le monde avec lui. Une chose que j’ai apprise durant la pandémie c’est que le temps file rapidement; ont doit savoir profiter de chaque moment qui nous est donné.
La clé du succès, c’est l’énergie, le travail acharné, le bonheur, de faire ce qu’on aime, d’éduquer les gens, de voyager quand on peut et d’évoluer visuellement. Tout n’est pas centré sur le moment présent. Établissez un équilibre avec les médias sociaux et assurez-vous de ne jamais sacrifier l’amour ou la famille pour ce que vous faites. Tous ces éléments peuvent cohabiter.